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Trajectoire parabolique à partir de la seconde loi de Newton
Dans tout ce texte on note g l'accélération de la pesanteur, avec g≈9,81m.s−2
On considère un mobile M, de masse m, réduit à son centre de gravité sur lequel à l'instant t=0 ne s'exerce que son poids et dont la vitesse initiale est v0.
On se place dans un repère du plan dans lequel, à l'instant t=0 les coordonnées de M sont (0;h) avec h>0 et on note pour tout t≥0, (x(t);y(t)) ses coordonnées.
0,0
M
v0
P
x
y
D'après la seconde loi de Newton on a :
(mx′′(t)my′′(t))=(0−g).
On cherche alors à déterminer les équations horaires x(t) et y(t) en intégrant deux fois.
(mx′′(t)my′′(t))
=
(0−g)
(x′′(t)y′′(t))
=
(0−mg)
(x′(t)y′(t))
=
(xv0−mgt+yv0)
(x(t)y(t))
=
(xv0t+x(0)−2mgt2+yv0t+y(0))
(x(t)y(t))
=
(xv0t−2mgt2+yv0t+h)
On peut alors écrire, que pour tout réel t≥0 :
{x(t)y(t)==xv0t−2mgt2+yv0t+h
En supposant que xv0≠0, on a alors t=xv0x(t), et en notant x(t)=x et y(t)=y, ainsi que xv0=xv0 et yv0=yv0, on a, à partir de l'égalité donnant y(t) :
y
=
−2mg(xv0x)2+yv0×xv0x+h
y
=
−2mxv02gx2+xv0yv0x+h.
On a donc que y est un polynôme du second degré en x, ce qui justifie que la courbe représentative de la trajectoire de M est une parabole.
// Définition du repère
Xmin = -0.5
Xmax = 10
Ymin = -0.5
Ymax = 10
traceX()
traceY()
// Les constantes
g = 9.81
m = 1
h = 3
// Le point mobile
M = [0,h]
// Le vecteur vitesse initiale
angle = 0.7
force = 6
V0 = [force*cos(angle),force*sin(angle)]
point(M)
// Tracé du vecteur vitesse initiale
couleur = "rgb(0,255,255)"
trait = 2
segment(M,[M[0]+V0[0] , M[1]+V0[1]])
A0 = [M[0]+V0[0] , M[1]+V0[1]]
B = [M[0]+V0[0]*0.95 , M[1]+V0[1]*0.95]
B1 = rotation2d(A0,0.4,B)
B2 = rotation2d(A0,-0.4,B)
segment(A0,B1)
segment(A0,B2)
// Tracé de la trajectoire du point M
// À chaque étape on détermine le nouveau vecteur
// vitesse obtenu à partir
// de la 2nde loi de Newton
// (en intégrant qu'une seule fois)
// Une fois le vecteur vitesse connu on translate le point M
// du vecteur vitesse * pas
// (comme dans la méthode d'Euler pour les équadiffs)
trait = 0.1
couleur = noir
pas = 0.001
for(var t = 0; t < 10; t = t+0.001){
V = [V0[0],1/m*(-g*t+V0[1])]
M = [ M[0]+V[0]*pas , M[1]+V[1]*pas ]
point(M)
}
// Tracé de la parabole dont l'équation
// a été obtenue à la fin des calculs précédents.
// On remarque que les deux courbes coïncident
function para(x){
return -(g/(2*m*V0[0]*V0[0]))*x*x+V0[1]*x/V0[0]+h
}
trait = 10
couleur = "rgba(255,0,0,0.5)"
graphe(para,0,10)
À partir de l'équation y=−2mxv02gx2+xv0yv0x+h, nous allons déterminer l'angle que doit avoir v0 pour que le point M atteigne le sol (l'axe des abscisses) le plus loin possible.
Pour cela il faut fixer une norme à v0 en choisissant arbitrairement ∣∣v0∣∣=1.
On a donc xv02+yv02=1, c'est-à-dire qu'il existe un réel α∈]0;2π[ tel que xv0=cos(α) et yv0=sin(α).
Ce nombre α correspond à la mesure de l'angle que fait v0 avec l'horizontale.
La parabole d'équation y=−2mxv02gx2+xv0yv0x+h va couper l'axe des abscisses en deux points, l'un d'abscisse négative et l'autre positive.
Pour déterminer les abscisses de ces points on utilise la méthode du discriminant :
Δ
=
xv02yv02+4×2mxv02g×h
Quitte à déplacer le repère on peut considérer que h=0, et le discriminant devient :
Δ=(xv0yv0)2.
L'abscisse du point d'intersection avec l'axe des abscisses est donc :
Il faut donc trouver la valeur de l'angle α pour que cos(α)sin(α) soit le plus grand possible.
Or, on sait que cos(α)sin(α)=21sin(2α) et pour tout x∈[0;π], sin(x) est maximal pour x=2π.
Ainsi, pour α∈]0;2π[, sin(2α) est maximal pour 2α=2π, soit α=4π.