Terminale ∼ Spécialité mathématique
Combinatoire et dénombrement
Factorielle d'un entier et triangle de Pascal Factorielle d'un entier
Soit nn un entier naturel. On appelle factorielle de nn, le nombre entier noté n!n! qui est égale au produit de tous les entiers de 11 jusqu'à nn, si n1n\geq1, ou qui vaut 11 si n=0n=0.
0!0! == 11.
5!5! == 5×5\times 44 ×\times 33 ×\times 22 ×\times 11 == 120120. Simplifier les expressions suivantes :
  1. 8!6!\dfrac{8!}{6!}

  2. 20!17!\dfrac{20!}{17!}

  3. n!(n1)!\dfrac{n!}{(n-1)!}, pour nNn\in\mathbb{N}^*.

  4. (n+2)!n!\dfrac{(n+2)!}{n!}, pour nNn\in\mathbb{N}.
  1. 8!6!\dfrac{8!}{6!} == 8×7×6×5×4×3×2×16×5×4×3×2×1\dfrac{8\times7\times6\times5\times4\times3\times2\times1}{6\times5\times4\times3\times2\times1} == 8×7×6!6!\dfrac{8\times7\times6!}{6!} == 8×78\times7 == 5656.

  2. 20!17!\dfrac{20!}{17!} == 20×19×18×17!17!\dfrac{20\times19\times18\times17!}{17!} == 20×19×1820\times19\times18 == 68406\,840.

  3. n!(n1)!\dfrac{n!}{(n-1)!} == n×(n1)!(n1)!\dfrac{n\times(n-1)!}{(n-1)!} == nn.

  4. (n+2)!n!\dfrac{(n+2)!}{n!} == (n+2)×(n+1)n!n!\dfrac{(n+2)\times(n+1)n!}{n!} == (n+2)(n+1)(n+2)(n+1) == n2+3n+2n^2+3n+2.
Les deux algorithmes ci-dessous permettent de calculer la factorielle de n'importe quel nombre entier.
Algorithme n°1
def facto(n): f = 1 if n > 1: for i in range(2,n+1): f = f*i return f print(facto(5))
Algorithme n°2 récursif. Un algorithme récursif est un algorithme qui résout un problème en calculant des solutions à partir de versions plus petites du même problème. Il s'agit d'un concept fondamental en informatique.
def facto(n): f = 1 if n > 1: f = n*facto(n-1) return f print(facto(5))
Triangle de Pascal Compléter le tableau suivant :
11
121
1331
14......1
1...............
11
121
1331
14641
15101051

On complète les cases vides en additionnant le nombre de la case juste au dessus avec celui-ci de celle qui est juste à gauche de cette dernière.
Le 6 est par exemple obtenu en additionnant les deux 3 qui sont juste au-dessus.
Ce tableau s'appelle "le triangle de Pascal".
Cardinal d'ensembles
Soit nn un entier naturel et EE un ensemble possèdant nn éléments.
On dit alors que EE est un ensemble fini et son nombre d'éléments est appelé cardinal de EE. On le note card(E)\text{card}(E).
Soit CC l'ensemble des codes à quatre chiffres et DD l'ensemble des codes à quatre chiffres sans répétition (tous les chiffres du code sont distincts).
Déterminer card(C)\text{card}(C) et card(D)\text{card}(D). Lorsqu'on compose un code à quatre chiffres on a dix choix pour chacun des chiffres. Ainsi, card(C)\text{card}(C) == 10×10×10×1010\times10\times10\times10 == 10410^4 == 1000010\,000.
Lorsque les quatre chiffres sont distincts on a 1010 possibilités pour le premier chiffre, puis 99 pour le deuxième, 88 pour le troisième et 77 pour le quatrième. Ainsi :
card(D)\text{card}(D) == 10×9×8×710\times9\times8\times7 == 50405\,040.

On dit que deux ensembles AA et BB sont disjoints si ABA\cap B == \varnothing.

Soient AA et BB deux ensembles disjoints. On a alors : card(AB)\text{card}(A\cup B) == card(A)+card(B)\text{card}(A)+\text{card}(B).
Soit PP l'ensemble des nombres premiers inférieurs à 3030 et QQ l'ensemble des multiples de 44 inférieurs à 3030. On a :
card(PQ)\text{card}(P\cup Q) == card(P)+card(Q)\text{card}(P)+\text{card}(Q) == 1010 ++ 77 == 1717.
Soit nn un entier naturel non nul, et A1A_1, A2A_2, \dots, AnA_n des ensembles finis, deux à deux disjoints. On a : card(A1A2An)\operatorname{card}\left(A_{1} \cup A_{2} \cup \ldots \cup A_{n}\right) == card(A1)+card(A2)++card(An)\operatorname{card}\left(A_{1}\right)+\operatorname{card}\left(A_{2}\right)+\dots+\operatorname{card}\left(A_{n}\right).
On pourrait démontrer cette propriété par récurrence.

Soit E=E=0;90;9⟧. L'ensemble des couples de EE est de cardinal de 100100, car par exemple le couple (2;1)(2\,;1) est différent du couple (1;2)(1\,;2).
Soient AA et BB deux ensembles. Le produit cartésien de EE et FF, noté E×FE\times F, est l'ensemble des couples (e;f)(e\,;f) avec ee et ff des éléments respectifs de EE et FF.

Soient EE et FF deux ensembles finis. On a : card(E×F)\text{card}(E\times F) == card(E)×card(F)\text{card}(E)\times\text{card}(F).
Soit EE un semble de couleurs possibles pour un maillot. E={R;V;B}E=\{ \text{R}\,; \text{V}\, ; \text{B} \}, pour rouge, vert et bleu.
Soit FF l'ensemble des numéros possibles que peuvent porter ces maillots. F={1;2;3;4;5}F=\{1 ; 2 ; 3 ; 4 ;5 \}.
L'ensemble des maillots possibles (couleurs + numéros) est :
E×FE\times F == {(R;1)\{ (\text{R}\,;1) ; (R;2)(\text{R}\,;2) ; (R;3)(\text{R}\,;3) ; (R;4)(\text{R}\,;4) ; (R;5)(\text{R}\,;5) ; (V;1)(\text{V}\,;1) ; (V;2)(\text{V}\,;2) ; (V;3)(\text{V}\,;3) ; (V;4)(\text{V}\,;4) ; (V;5)(\text{V}\,;5) ; (B;1)(\text{B}\,;1) ; (B;2)(\text{B}\,;2) ; (B;3)(\text{B}\,;3) ; (B;4)(\text{B}\,;4) ; (B;5)(\text{B}\,;5) }\}.
Son cardinal est de 3×53\times5 == 1515.
Soit nn un entier naturel non nul, et A1A_1, A2A_2, \dots, AnA_n des ensembles finis. On a : card(A1×A2××An)\operatorname{card}\left(A_{1} \times A_{2} \times \ldots \times A_{n}\right) == card(A1)×card(A2)××card(An)\operatorname{card}\left(A_{1}\right)\times\operatorname{card}\left(A_{2}\right)\times\dots\times\operatorname{card}\left(A_{n}\right).
On note A2A^2 l'ensemble A×AA\times A, ou encore A3A^3 l'ensemble A×A×AA\times A\times A etc.
k-uplets ∼ Parties d'un ensemble ∼ Arrangements ∼ Permutations
Soit AA un ensemble fini et kk un entier naturel non nul. On appelle kk-uplet de AA un élément de AkA^k.
Un mot formé de 88 lettres est un 88-uplet de l'alphabet. Soit kNk\in\mathbb{N}. Si AA est un ensemble fini de cardinal nn, alors en appliquant la formule du cardinal d'un produit cartésien, il existe nkn^k kk-uplet de AA.
En effet, card(Ek)\text{card}(E^k) == card(E××E)\text{card}(E\times\dots\times E) == card(E)××card(E)\text{card}(E)\times\dots\times\text{card}(E) == n××nn\times\dots\times n == nkn^k.
Une partie d'un ensemble EE est un ensemble formé d'éléments de EE.
Pour E={a;b;c}E= \{ a\,; b\,; c\} les parties de EE sont : \varnothing, {a}\{ a \}, {b}\{ b \}, {c}\{ c \}, {a;b}\{ a\,;b \}, {a;c}\{ a\,;c \}, {b;c}\{ b\, ; c\}, {a;b;c}\{ a\,; b\,; c\}.
Le nombre de parties de EE est ici de 88.
Soit EE un ensemble fini de cardinal nNn\in\mathbb{N}. Le nombre de parties de EE est de 2n2^n.
Preuve
On note e1e_{1}, e2e_{2}, \dots, ene_{n} les éléments de EE.
On associe à chaque partie PP de E un unique nn -uplet de l'ensemble {0;1}\{0 ; 1\} de la manière suivante : pour tout entier ii entre 11 et nn, on note 11 si eie_{i} est dans PP et 00 sinon. Par exemple, on associe à {e1,e5}\left\{e_{1}, e_{5}\right\} le nn-uplet {1;0;0;0;1;0;;0}\{1\, ; 0\, ; 0\, ;0\, ; 1\, ; 0\, ; \ldots ; 0\}.
Ainsi, le nombre de parties de EE est égal au nombre de nn -uplets de l'ensemble {0;1}\{0\, ; 1\}, c'est-à-dire 2n2^{n}.

Soient AA un ensemble non vide de cardinal nn et kk un entier naturel inférieur ou égal à nn.
Un arrangement de kk éléments de AA est un kk-uplet d'éléments distincts de AA.
Si A={a;b;c;d}A=\{ a\,; b\, ; c \, ; d\} alors (a;c;d)(a\,;c\,;d) et (d;a;b)( d\,; a\,; b) sont des arrangements de trois éléments de AA.
Par contre (a;b;b)(a\,;b\,; b) n'est pas un arrangement d'éléments de AA.
Soient AA un ensemble fini non vide à nn elements et kk un entier naturel tel que knk \leq n.
Le nombre de kk-arrangements de AA est égal à : Ank\mathcal{A}_{n}^{k} == n×(n1)××(nk+1)n \times(n-1) \times \dots \times(n-k+1) == n!(nk)!\dfrac{n !}{(n-k) !}.
Preuve
Pour construire un kk-uplet de AA, on a nn choix pour le premier élément, puis n1n-1 choix pour le deuxième, etc, jusqu'à nk+1n-k+1 choix pour le kk-ième élément.
Ainsi, le nombre d'arrangement de kk éléments de AA est : n×(n1)××(nk+1)n\times(n-1)\times\dots\times(n-k+1) == n!(nk)!\dfrac{n!}{(n-k)!}.

Soit AA un ensemble fini non vide de cardinal nn.
Une permutation de AA est un nn-uplet d'éléments distincts de AA.
Si A={1;2;3}, A=\{1\, ; 2\, ; 3\}, les permutations de AA sont (1;2;3)(1\, ; 2\, ; 3 ), (1;3;2)(1\, ; 3\, ; 2), (2;1;3)(2\, ; 1\, ; 3), (2;3;1)(2\, ; 3\, ; 1), (3;1;2)(3\, ; 1\, ; 2) et (3;2;1)(3\, ; 2\, ; 1).
Le nombre de permutations sur un ensemble de cardinal est de n!n!.
Preuve
D'après la propriété précédente, une permutation étant un arrangement de nn éléments sur un ensemble de nn éléments, leur nombre est de : Ann\mathcal{A}_n^n == n!(nn)!\dfrac{n!}{(n-n)!} == n!0!\dfrac{n!}{0!} == n!n!.
Combinaisons d'un ensemble fini
Soit AA un ensemble fini de cardinal nn et kk un entier naturel tel que knk\leq n.
Une combinaison de kk éléments de AA est une partie de AA de cardinal kk.
Le nombre de combinaisons de kk éléments parmi nn est noté (nk){n \choose k}.
Dans une combinaison il n'y a pas de notion d'ordre.
Par exemple les combinaisons de deux éléments de E={a;b;c}E=\{a\, ; b\, ; c\} sont :
{a;b}\{a\, ; b \}, {a;c}\{a\, ; c \} et {b;c}\{ b\, ; c\}.
On remarque donc que (32){3 \choose 2} == 33.
On peut d'ailleurs voir que (30){3 \choose 0} == 11, l'ensemble vide étant la seule partie d'un ensemble ne possédant aucun élément.
Soient nn et kk deux entiers naturels tels que knk \leq n. Le nombre de combinaisons de kk éléments d'un ensemble de cardinal nn vérifie :
(nk)\displaystyle{ {n \choose k} } == n!k!(nk)!\dfrac{n!}{k!(n-k)!}.
Preuve
Dans un ensemble de nn éléments il y a n!(nk)!\dfrac{n!}{(n-k)!} arrangements de kk éléments (ou kk-uplets sans répétition).
Or, dans un kk-uplet l'ordre compte. Cependant il y a k!k! façons de permuter kk éléments. Donc on peut regrouper les kk-uplet par paquets de k!k! pour ne les compter qu'une seule fois pour correspondre à une combinaison (puisque pour une combinaison l'ordre ne compte pas).
Ainsi, le nombre de combinaison de kk éléments parmi nn vérifie :
(nk)\displaystyle{ n \choose k } == Ankk!\dfrac{\mathcal{A}_n^k}{k!} == n!(nk)!×1k!\dfrac{n!}{(n-k)!}\times\dfrac{1}{k!} == n!k!(nk)!\dfrac{n!}{k!(n-k)!}. Déterminer :
  1. (20){2 \choose 0}, (21){2 \choose 1} et (22){2 \choose 2}.

  2. (30){3 \choose 0}, (31){3 \choose 1}, (32){3 \choose 2} et (33){3 \choose 3}.
  1. (20){2 \choose 0} == 2!0!(20)!\dfrac{2!}{0!(2-0)!} == 21×2\dfrac{2}{1\times2} == 11.
    (21){2 \choose 1} == 2!1!(21)!\dfrac{2!}{1!(2-1)!} == 22.
    (22){2 \choose 2} == 2!2!(22)!\dfrac{2!}{2!(2-2)!} == 11.

  2. (30){3 \choose 0} == 3!0!3!\dfrac{3!}{0!3!} == 11.
    (31){3 \choose 1} == 3!1!(31)!\dfrac{3!}{1!(3-1)!} == 33.
    (32){3 \choose 2} == 3!2!(32)!\dfrac{3!}{2!(3-2)!} == 11.

    (33){3 \choose 3} == 3!3!0!\dfrac{3!}{3!0!} == 11.

Soit nNn\in\mathbb{N}.
Preuve
Soient nn et kk deux entiers naturels tels que knk \leq n. On a alors :
(nk)\displaystyle{ n \choose k } == (nnk)\displaystyle{ n \choose n-k }.
Preuve

(nnk)\displaystyle{ n \choose n-k } == n!(nk)!(n(nk))!\dfrac{n!}{(n-k)!(n-(n-k))!} == n!(nk)!k!\dfrac{n!}{(n-k)!k!} == (nk)\displaystyle{ n \choose k }.
Soient nn et kk deux entiers naturels tels que 1kn11\leq k \leq n-1. On a alors :
(nk)\displaystyle{ n \choose k } == (n1k1)+(n1k)\displaystyle{ n-1 \choose k-1 }+\displaystyle{ n-1 \choose k }.
Preuve n°1
(n1k1)+(n1k)\displaystyle{{n-1 \choose k-1}+{n-1 \choose k}} == (n1)!(k1)!(n1(k1))!+(n1)!k!(n1k)!\dfrac{(n-1)!}{(k-1)!(n-1-(k-1))!}+\dfrac{(n-1)!}{k!(n-1-k)!}
== (n1)!(k1)!(nk)!+(n1)!k!(n1k)!\dfrac{(n-1)!}{(k-1)!(n-k)!}+\dfrac{(n-1)!}{k!(n-1-k)!}.
On remarque alors que : Le dénominateur commun dans (n1)!(k1)!(nk)!+(n1)!k!(n1k)!\dfrac{(n-1)!}{(k-1)!(n-k)!}+\dfrac{(n-1)!}{k!(n-1-k)!} est donc k!(nk)!k!(n-k)!.
Il faut donc : On a alors :

(n1k1)+(n1k)\displaystyle{{n-1 \choose k-1}+{n-1 \choose k}} == (n1)!(k1)!(nk)!+(n1)!k!(n1k)!\dfrac{(n-1)!}{(k-1)!(n-k)!}+\dfrac{(n-1)!}{k!(n-1-k)!}
== k(n1)!k(k1)!(nk)!+(nk)(n1)!k!(n1k)!(nk)\dfrac{k(n-1)!}{k(k-1)!(n-k)!}+\dfrac{(n-k)(n-1)!}{k!(n-1-k)!(n-k)}
== k(n1)!k!(nk)!+(nk)(n1)!k!(nk)!\dfrac{k(n-1)!}{k!(n-k)!}+\dfrac{(n-k)(n-1)!}{k!(n-k)!}
== k(n1)!+(nk)(n1)!k!(nk)!\dfrac{k(n-1)!+(n-k)(n-1)!}{k!(n-k)!}
== k(n1)!+n(n1)!k(n1)!k!(nk)!\dfrac{k(n-1)!+n(n-1)!-k(n-1)!}{k!(n-k)!}
== n(n1)!k!(nk)!\dfrac{n(n-1)!}{k!(n-k)!}
== n!k!(nk)!\dfrac{n!}{k!(n-k)!}
== (nk)\displaystyle{n \choose k}.
Preuve n°2
Soit EE un ensemble de cardinal nn et soit aa un élément de EE. On définit les ensembles suivants : Le cardinal de AA est (nk)n \choose k.
L'ensemble BB contenant aa pour le construire il faut donc choisir k1k-1 éléments (puisqu'on aa est déjà choisi) parmi les n1n-1 restants (tous les éléments de EE sauf aa). Le cardinal de BB est donc (n1k1){n-1 \choose k-1}.
De même, pour construire CC il nous faut choisir kk éléments parmi n1n-1 (tous les éléments de EE sauf aa). Son cardinal est donc (n1k)n-1 \choose k.

Remarquons que BB et CC sont disjoints (c'est-à-dire BC=B\cap C=\varnothing).
Par ailleurs une partie à kk éléments de EE, contient aa ou ne le contient pas. Ainsi : A=BCA=B\cup C et :
card(A)\text{card}(A) == card(B)+card(C)\text{card}(B)+\text{card}(C)
(nk)\displaystyle{{n \choose k}} == (n1k1)+(n1k)\displaystyle{{n-1 \choose k-1}+{n-1 \choose k}}.
Cette formule justifie la construction du triangle de Pascal.
Pour tout entier nn : k=0n(nk)\displaystyle{\sum_{k=0}^n{n \choose k}} == 2n.2^n.
Preuve.
Soit EE un ensemble de cardinal nn.
Pour tout entier kk inférieur à nn, le nombre (nk)\displaystyle{{n \choose k}} correspond au nombre de parties de EE possédant kk éléments.
Ainsi, la somme k=0n(nk)\displaystyle{\sum_{k=0}^n{n \choose k}} correspond au nombre de parties de EE possédant aucun élément plus le nombre de parties de EE possédant un élément, plus le nombre de parties à deux éléments, etc. jusqu'au nombre de parties à nn éléments. Cette somme vaut donc le nombre total de parties de EE, soit 2n2^n.

Illustration dans le cas où n=3n=3.
On note E={e1;e2;e3}E=\{ e_1 ; e_2 ; e_3 \} un ensemble à trois éléments.
Pour déterminer l'ensemble des parties de EE on peut parcourir l'arbre ci-dessous, la notation e1\overline{e_1} voulant dire que l'on ne choisit pas l'élément e1e_1 :
e1e_1 e1\overline{e_1} e2e_2 e2\overline{e_2} e2e_2 e2\overline{e_2} e3e_3 e3\overline{e_3} e3e_3 e3\overline{e_3} e3e_3 e3\overline{e_3} e3e_3 e3\overline{e_3}
Il y a 23=82^3=8 chemins possibles dans cet arbre qui sont respectivement :
{e1;e2;e3}\{ e_1 ; e_2 ; e_3 \}
{e1;e2;e3}\{ e_1 ; e_2 ; \overline{e_3} \} == {e1;e2}\{ e_1;e_2 \}
{e1;e2;e3}\{ e_1 ; \overline{e_2} ; e_3 \} == {e1;e3}\{ e_1;e_3 \}
{e1;e2;e3}\{ e_1 ; \overline{e_2} ; \overline{e_3} \} == {e1}\{ e_1 \}
{e1;e2;e3}\{ \overline{e_1} ; e_2 ; e_3 \} == {e2;e3}\{ e_2;e_3 \}
{e1;e2;e3}\{ \overline{e_1} ; e_2 ; \overline{e_3} \} == {e2}\{ e_2 \}
{e1;e2;e3}\{ \overline{e_1} ; \overline{e_2} ; e_3 \} == {e3}\{e_3 \}
{e1;e2;e3}\{ \overline{e_1} ; \overline{e_2} ; \overline{e_3} \} == \varnothing

Il y a (30)=1{3 \choose 0} =1 partie à 00 élément qui est : \varnothing.

Il y a (31)=3{3 \choose 1} =3 parties à 11 élément qui sont : {e1}\{ e_1 \}, {e2}\{ e_2 \} et {e3}\{ e_3 \}.

Il y a (32)=3{3 \choose 2} =3 parties à 22 éléments qui sont : {e1;e2}\{ e_1;e_2 \}, {e1;e3}\{ e_1;e_3 \} et {e2;e3}\{ e_2;e_3 \}.

Il y a (33)=1{3 \choose 3} =1 parties à 33 éléments qui est : {e1;e2;e3}\{ e_1 ; e_2 ; e_3 \}.

Dans cette illustration nous avons bien : (30)+(31)+(32)+(33){3 \choose 0}+{3 \choose 1}+{3 \choose 2}+{3 \choose 3} == 232^3.

Dans la démonstration on a généralisé cet exemple à un arbre contenant 2n2^n chemins possibles en rassemblant les chemins par nombres d'éléments.